GABON: SCANDALE AU SEIN DE L'EQUIPE NATIONALE FÉMININE DE FOOTBALL DES U20


Le milieu du football féminin au Gabon est secoué depuis quelques jours par
un scandale dans lequel les joueuses de football dans la catégorie de moins de 20 ans
sont prises dans l’étau infernal de leurs propres encadreurs et dirigeants.
Maltraitances, attouchements, viols et harcèlement sexuels sont servi à ces jeunes filles qui sont actuellement abandonné à leur triste sort.
Le football gabonais est malade cela est bien connu de tous. Mais cette fois c'est l'hécatombe au sein de l'équipe féminine U20. Si on en croit les différents témoignages et les images publiés sur la toile,
c’est véritablement le calvaire chez les Panthères féminines U20, de retour de
Marseille où elles étaient prendre part à un tournoi international de football.
Sur les réseaux sociaux, les
témoignages alarmants de ces jeunes gabonaises sont largement partagés et
commentés. Maltraitances, mauvaises conditions d’hébergement et restauration, primes impayées, intimidations, attouchements, viols et harcèlement sexuels. Tout y passe.
Il
n’en fallait plus pour faire réagir le Ministère de tutelle, qui a publié un
communiqué pour stigmatiser ces pratiques d’un autre âge qui viennent mettre en
mal les réformes engagées pour assainir le milieu du football gabonais. Une action
en justice sera engagée contre les présumés coupables.
Voici
un aperçu des témoignages, plus ou moins chronologique, des évènements tels que
rapportés par les joueuses gabonaises.
À
Libreville
1. Arrivées à Libreville mercredi soir, les jeunes
n'ont reçu aucune prime (même pas un perdiem) après 3 semaines loin des leurs.
Celles qui ont des parents à Lbv sont rentrées chez elles oklm.
2. Celles qui sont sensées repartir en province ont
reçu 25 000 (vingt-cinq mille FCFA) du chargé de délégation, M. Ahmed Mombo,
(ancien intendant des Panthères), comme billet retour...
3. Logées dans un motel (photos), à proximité du siège
de la fédération (en face de la gare d'Owendo). Dans ce motel (sans draps,
matelasai sol... ), elles doivent se débrouiller à manger. Elles y étaient déjà
logés avant leur départ au Maroc, puis en France. ☹
" Ont a dû aller chercher
des matelas à la fédération, et s'entasser dans une chambre à plusieurs."
Raconte l'une d'elles, en pleures.
3. Elles ont fait une sit-in ce
jeudi 23 mai à la FEGAFOOT, le président Mounguengui a fini par les rencontrer
en fin de journée...
Elles racontent :
" Il nous a remis 60 000
(soixante milles) pour manger, et prendre le taxi. Et nous a dit qu'il trouvera
une solution. Sauf que certaines d'entre-nous passent des examens et nos
parents espèrent nous voir rentrer avec quelques choses dans les
poches..."
On se sent abandonnées",
explique une autre, la voix cassée après avoir pleuré plusieurs heures.
Prévisible !
À Marseille
4. À Marseille, elles ont vécu un
calvaire.
" On était en prison"
Disent-elles.
" Nous sommes revenues comme
nous sommes parties. Même un slip acheté. Nos téléphones et passeports étaient
confisqués, on avait pas le droit de parler à nos parents, ni recevoir de la
visite. " On nous insultait, nous traitait de tous les noms... seul le
coach Cédric (Mapangou) étaient avec nous et nous encourageait malgré les
défaites.
5. " Certains dirigeants ont
couché avec des filles... Et d'autres se sont faites tripoter. La présidente
(Leocadie Tsame) disait qu'elle pouvait modifier le classement du coach et
mettre qui elle veut ".
6. " Certaines sont rentrées
blessées (épaule déboîtée; entorse, déchirures... La Fédération a dit qu'ils
s'occuperont de nous. On ne sait pas quand."
7. " S'ils vous plaît,
aidez-nous ! "
On subit déjà des menaces parcequ'on déplore nos
conditions de vie et le traitement qui noud est réservé... Mais on sait qu'on a
rien fait de mal. Nous étions mal préparées, nous avons joué contre plus fortes
que nous. On a donné tout ce qu'on avait pour faire honneur à notre pays🇬🇦. Certaines ont joué avec des douleurs, d'autres
étaient prêtes à mourir sur le terrain malgré le fait qu'on avait pas les
moyens de lutter techniquement... On ne mérite pas ce mépris, et ce rejet. Nous
voulons juste rentrer chez nous, et continuer à jouer au football, dans de
meilleurs conditions"...
Fin.


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