AFFAIRE MHD: ON EN SAIT UN PEU PLUS SUR L’IDENTITÉ ET LE RÔLE DES COMPLICES DU CRIME

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Capture d'image du clip AFRO TRAP Part 7 - La puissance  du rappeur MHD

Quatre jeunes hommes, âgés de 19 à 29 ans, sont mis en examen dans l’affaire de la rixe de juillet 2018. Tous contestent leur participation au lynchage ou ont fait usage de leur droit au silence.

Outre le rappeur MHD, quatre autres jeunes hommes sont mis en examen pour « homicide volontaire » dans l’affaire de la rixe mortelle rue Saint-Maur (Paris Xe) la nuit du 5 au 6 juillet 2018.
Binke K., 19 ans. C’est au domicile parisien de ce frère d’un proche de l’artiste, ancien de la cité des Chaufourniers (XIXe), qu’a eu lieu le « match aller » entre les deux bandes quelques heures avant le drame. Visé par une descente des membres de « Grange-aux-Belles » (Xe), il aurait appelé ses amis en renfort. Mais il nie avoir sollicité un acte de vengeance. À ce stade, il n’est pas soupçonné d’avoir participé à la rixe mortelle et a depuis été relâché sous contrôle judiciaire par la chambre de l’instruction. « Je rappelle que mon client et sa famille ont été initialement victimes d’une violente intrusion dans leur appartement par des individus armés. Il a naturellement porté plainte pour ces faits », soutient son avocat, Me Adrien Gabeaud. Une enquête distincte a été ouverte pour « tentative d’homicide » au préjudice de Binke K.
Babacar S., 29 ans. Il a été identifié par un témoin comme étant le conducteur de la Mercedes qui a percuté la victime. En garde à vue, il a reconnu être le chauffeur occasionnel de MHD mais conteste avoir participé à la rixe. Il dit avoir passé la soirée chez lui puis être allé en discothèque. Mais son téléphone, désactivé pendant la nuit, n’a pu être localisé. « À part la reconnaissance visuelle d’un seul témoin, il n’existe aucun élément matériel contre mon client, pas même un SMS », assure son avocat Me Jean-Christophe Tymoczko, qui se réjouit de son placement sous contrôle judiciaire malgré l’appel du parquet de Paris.
Wissem E., 20 ans. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir porté au moins deux coups de pied à la victime. Ils sont remontés jusqu’à lui en raison de la tenue particulière portée par l’un des assaillants : celui-ci était habillé d’une veste Lacoste sombre dotée d’une grosse bande rouge et d’un logo bleu ainsi que d’un foulard blanc. En faisant des recherches sur Facebook sur la bande des Chaufourniers, les policiers ont retrouvé la photo d’un homme au nom de « Wissem » portant un ensemble identique. Son téléphone a aussi été coupé pendant la nuit. En garde à vue, ce jeune homme, domicilié dans le XIXe, a expliqué avoir prêté sa veste à un ami et assure qu’il a passé la soirée avec des amis. Il est écroué à la maison d’arrêt de Meaux. Son avocate n’a pu être jointe.
Hamidou T., 23 ans. Son ADN a été décelé sur une goutte de sang relevée dans une rue à proximité de la rixe. Les policiers pensent que cet homme est l’un des assaillants, de haute stature et venu à pied, qui a frappé la victime à de nombreuses reprises. Il est aussi soupçonné d’avoir participé à l’incendie de la Mercedes. Dans la nuit, il a consulté les urgences de l’hôpital Tenon (XXe) pour des brûlures à la main gauche. Extrait de la maison d’arrêt de Nanterre, où il purgeait une peine pour un vol avec effraction survenu après le drame, il a usé de son droit au silence en garde à vue. Son avocat n’a pu être joint.

Source: JOURNAL LE PARISIEN


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