[ People ] Voici l'histoire de « The Story of O.J. », le nouveau clip de JAY-Z qui interpelle les Afro-Américains.

Jay-Z présente un dessin animé glaçant sur l’histoire des Afro-Américains avec « The Story of O.J. »
Moins d’une semaine après la sortie de son album 4:44, Jay-Z présente un premier clip pour accompagner le projet. Et le résultat est glaçant.

« The Story of O.J. » est un court-métrage animé, lourd de symboles, dans lequel aucun détail n’est laissé au hasard. Commençons par la musique : le titre de Jay-Z se base sur un sample du morceau « Four Women » de Nina Simone, dans lequel la chanteuse dresse une généalogie de l’histoire des Afro-Américains à travers le portrait de quatre femmes à quatre époques différentes – qui portent toutes en elles, à des degrés différents, des stigmates de l’esclavage.

Le choix de ce morceau n’a rien d’anodin. Dans « The Story of O.J. », Jay-Z partage ses pensées sur la place des Afro-Américains dans la société américaine, et livre quelques conseils de vie. Selon lui, quelle que soit leur position, ils continuent d’être vus comme de simples « n***** ». Le titre du morceau sonne comme une mise en garde : O.J. Simpson, superstar du football américain dans les années 90 avait déclaré, au faîte de sa popularité, « je ne suis pas noir, je suis O.J. ! », avant d’être brutalement renvoyé à ses origines lorsqu’il fût accusé d’un double meurtre.

La solution pour extraire sa communauté de ce cercle vicieux ? Pour Jay-Z, il faut s’émanciper financièrement (en se recentrant sur les investissements pérennes tels que l’immobilier et l’art) et ne jamais perdre de vue son héritage culturel. « J’essaie de te donner des conseils à un million de dollars dans une formule à 9,99 dollars », soit le prix d’un abonnement sur sa plateforme Tidal, glisse-t-il au détour d’un couplet. Une démarche qui fait écho à une phrase que DJ Khaled, qui est managé par Jay-Z, écrivait récemment dans son livre The Keys : « Jigga n’a (financièrement) plus besoin de faire de la musique, il fait ça pour participer à la culture. »

Et c’est bien de culture dont il est question dans « The Story of O.J. », jusque dans le visuel : si les premières secondes du clip peuvent laisser croire que l’on va voir un dessin animé innocent, la suite est brutale. Les personnages sont des caricatures d’Afro-Américains, qui évoluent au milieu de stéréotypes raciaux dans une esthétique rappelant les débuts du cinéma d’animation.



Source: Clique.tv

Commentaires